SÉLECTION BRIGADE DES IMAGES 2017 - ESTHÉTIQUE DE LA RAGE, 66’
LE PROJET « ESTHÉTIQUE DE LA RAGE » EST COMPOSÉ D’UNE EXPOSITION ET D’UNE SÉLECTION DE COURTS-MÉTRAGES PAR
Alexei Dmitriev, The shadow of your smile, (L’ombre de ton sourire) 3’05, 2014 (Russie)
Un film qui explore la beauté d’un sourire féminin dans un univers pornographique.
Alison Bignon, Zhora. F, 7’, 2014 (France)
Les carnets de chagrin sont le résultat d'expériences recueillies par Alison Bignon. Elle reçoit des inconnus qui lui livrent leurs chagrins d'amour,
leurs désillusions et autres émotions fortes qui ont laissé une vraie impression dans le cœur de leur porteur.
Markela Panegyres, Fuck Off, 1’28, 2017 (Australie)
Fuck Off est un travail de performance et vidéo viscéral et brut qui exprime une forme de rage extrême qui ne peut être totalement articulée
ou exprimée en raison de son origine dans des expériences traumatiques sévères.
Pedro Del Río, Mudanza, (Emménagement) 5’21, 2016 (Espagne)
Un couple teste sa relation en utilisant les nouvelles technologies
Stephen Gunning, Meantime, (En attendant) 7’, 2006 (Irlande)
Le film a été tourné lors des émeutes de la love parade de l'Ulster à Dublin, ils protestaient contre ce qu'ils pensaient être une union du gouvernement irlandais avec l'IRA.
Carlos Gómez-Trigo, Maelsltrom, 2’59, 2017 (Espagne)
En utilisant les codes stylistiques du Western, Maelstrøm explore deux axes et les poussent à l'extrême.
L'obsession pathologique conduit une personne à prendre des décisions qu'elle n'aurait pas prises autrement.
Yves-Marie Mahé, en bleu, blanc et rouge, 4’, 2016 (France)
Accueillir plutôt que bombarder.
Donnie Nasco, Anti-Héros, 3’37, 2014 (France)
La radicalité n'est pas feinte parce qu'elle est toujours subie, que peut faire un homme seul pour s'affranchir des limites du déterminisme ?
Réponse : des attentats picturaux ou pas tant qu'il reste encore un choix.
Boris du Boullay, J’écoute du rock (ou C. Jérôme je sais plus), 1’14, 2007 (France)
I'm listening to rock'n'roll (or C. Jérôme I can't remember)
C'est la vie imaginaire de Boris du Boullay J'écoute rock'n'roll (ou C. Jérôme, je ne me souviens pas)
C'était la vraie vie de Boris de Boullay
Amandine Ferrando, aussi loin qu'un endroit, 7’, 2017 (France)
La rage… n’est peut être que le moteur de notre survivance. Celle qui vient du dehors, celle qui nous heurte en plein dans nos intérieurs.
Par la beauté nous trouvons la force de contempler les barrières qui nous sont parfois imposées. Ils tenaient les murs comme on tient le gouvernail d’un bateau.
Ils voyaient le ciel dans le ciment et des oiseaux dans les graviers.
Yves-Marie Mahé, C’est de la merde, 4’, 2017
40 ans d’histoire de France résumés en une expression.
Jose Manuel Carrasco, Vida en Marte, La vie sur Mars, 16’06, 2016 (Espagne)
Que devient le désir au fil du temps ?
PROGRAMMATION
17/10 Projection au Shakirail dans le 18e arrondissement, 72 Rue Riquet, 75018 Paris
17/10 Screening at the Shakirail in the 18th arrondissement, 72 Rue Riquet, 75018 Paris (France)
12/11 Projection au Cinéma de Villiers-sur-Marne le dimanche 12 Novembre à 11h & brunch
12/11 Screening at the Cinema of Villiers-sur-Marne on Sunday at 11am & brunch (France)
L'ESTHÉTIQUE DE LA RAGE
La rage, c’est ce qui surgit dans les cités des quartiers nord de Marseille, les prisons surpeuplées, les écoles défavorisées, les camps migratoires ;
là où tout est organisé pour que la vie des humbles soit une humiliation. L’esthétique de la rage fut portée par l’Abbé Pierre, Coluche, Daniel Balavoine,
elle amena révolte, réparation, soutien aux plus démunis. Cette sélection sociologique est également politique : les jeunes de la classe favorisée occupent en majorité les grandes écoles.
Cette répartition élitiste se présente comme naturelle alors qu’elle n’est qu’un diktat dirigé par un petit groupe social. Il en va de même pour les jobs de survie :
les emplois aidés, les emplois précaires sont stigmatisés. L’égalité n’existe pas, c’est un mensonge de dire que l’on peut étudier en livrant des pizzas.
Les grands groupes et leurs actionnaires deviennent de plus en plus riches alors que les salaires ne permettent pas de se loger dans les capitales.
Il faut s’exiler loin du centre et il est interdit aux plus pauvres d’y revenir pour ne pas polluer l’atmosphère.
L’idée prégnante est de cantonner les exploités dans des villes dortoirs loin des centres touristiques, avec les migrants, les fous, les prisonniers.
De cette oppression physique et mentale vient d’abord la consternation, l’épuisement, la non-vie, mais à force de coups répétés l’homme comme l’animal peut à tout moment se révolter.
Les cinéastes et les artistes présents dans cette exposition ont chacun à leur manière un haut le cœur, un questionnement rageur et esthétique sur l’échelle des valeurs.
Laurent Quénéhen
EXPOSITION
Vernissage le samedi 4 novembre, Centre d’Art Aponia
Jérôme Avraham Benarroch, Franco Bellucci, Klervi Bourseul, Anibal Brizuela, Julie Dalmon, Odonchimeg Davaadorj, Claude Lévêque, Tina Merandon, Marlène Mocquet,
Gwénaëlle Plédran du Boullay, Eric Pougeau, Vincent Prieur, Jeanne Rimbert, Chloé Silbano.
http://www.brigadedesimages.com/
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BRIGADE DES IMAGES 2017 SELECTION - THE AESTHETICS OF RAGE, 66’
THE PROJECT "THE AESTHETICS OF RAGE" IS COMPOSED OF AN EXHIBITION AND A SELECTION OF SHORT FILMS BY:
Alexei Dmitriev, The shadow of your smile, 3’05, 2014 (Russia)
A film that explores the beauty of a feminine smile in a pornographic environment.
Alison Bignon, Zhora. F, 7’, 2014 (France)
The heartache diaries are the result of experiences heard and collated by Alison Bignon. She interviews strangers who tell her about their strongest and most shattering emotional experiences.
Alison reconfigures these sensations in video format and plays the role of " courrier ", passing on the mnemonic effect of the story told by each of their interviewees.
Markela Panegyres, Fuck Off, 1’28, 2017 (Australia)
Fuck Off is a raw, visceral performance-video work that expresses a form of extreme rage that cannot be fully articulated or expressed due to its origin in severe traumatic experiences.
The work was performed and filmed by myself in the privacy and secrecy of my own flat. Due to repression and fear the performer (myself) cannot openly communicate outrage
and resorts to a frenzied repetition of the words Fuck Off in private.
Pedro Del Río, Mudanza, 5’21, 2016 (Spain)
A couple will see their relationship tested by the use of new technologies.
Stephen Gunning, Meantime, 7’, 2006 (Ireland)
The film was shot during the riots that disrupted the love Ulster parade through Central Dublin, to protest at what they thought was the Irish government’s collusion with the IRA.
This was a riot borne out of anger and disenfranchisement, an expression of rage that was almost without a political aim - the only common target was the state and the establishment.
The soundtrack is constructed from collected recordings from a Rockabilly festival.
Carlos Gómez-Trigo, Maelsltrom, 2’59, 2017 (Spain)
By using stylistic resources from the Western genre, Maelstrøm explores two concepts and takes them to the extreme.
Obsession, as a pathological process, makes a person feel trapped and consequently leads him to make decisions that he otherwise would not have made.
Intolerance, as a characteristic of our current society, demonstrates the intransigence with the behaviors of others that differ from our own.
Yves-Marie Mahé, en bleu, blanc et rouge, (in blue, white and red) 4’, 2016 (France)
Welcoming rather than bombing.
Donnie Nasco, Anti-Héros, 3’37, 2014 (France)
Radicality is not feigned because it is always undergone, what can a lone man do to free himself from the limits of determinism if he is summoned by his class neurosis tinged with humanism with an undertaste of misanthropy?
Answer: pictorial attacks or not so long as there is still a choice.
Boris du Boullay, J’écoute du rock (ou C. Jérôme je sais plus), 1’ 14’’, 2007 (France)
This is Boris du Boullay's imaginary life
I'm listening to rock'n'roll (or C. Jérôme I can't remember)
That was Boris du Boullay's real life
Amandine Ferrando, aussi loin qu'un endroit (as far away as a place) 7’, 2017 (France)
Rage… is perhaps only the motor of our survival. That which comes from outside, that which strikes us in full in our insides.
Through beauty we find the strength to contemplate the barriers that are sometimes imposed on us. They held the walls like the helm of a boat.
They saw the sky in the cement and birds in the gravel.
Yves-Marie Mahé, C’est de la merde, 4’, 2017
40 years of French history summarized in one phrase.
Jose Manuel Carrasco, Vida en Marte, La vie sur Mars, 16’06, 2016 (Spain)
What do you think is the desire of every human being?
PROGRAMMINGS
17/10 Projection au Shakirail dans le 18e arrondissement, 72 Rue Riquet, 75018 Paris
17/10 Screening at the Shakirail in the 18th arrondissement, 72 Rue Riquet, 75018 Paris (France)
12/11 Projection au Cinéma de Villiers-sur-Marne le dimanche 12 Novembre à 11h & brunch
12/11 Screening at the Cinema of Villiers-sur-Marne on Sunday at 11am & brunch (France)
THE AESTHETICS OF RAGE
Rage is what is arising in the housing projects in the northern districts of Marseilles, the overcrowded prisons, the disadvantaged schools, the migratory camps;
where everything is organized so that the life of the humble is a humiliation. Rage is an insurrection against those who abuse power: heads of families, team leaders, party leaders, heads of state.
In France, the aesthetics of rage were promoted by Abbé Pierre, Coluche, Daniel Balavoine, and led to rebellion, reparations, and support to the most deprived. This sociological selection is also political:
the young people from the priviledged classes mostly occupy the elite schools. This elitist distribution appears to be natural, whereas it is only a diktat directed by a small social group.
The same goes for survival jobs: state-funded jobs and precarious jobs are stigmatized. Equality does not exist, it is a lie to say that one can study while delivering pizzas.
Major companies and their shareholders are becoming richer, while wages do not allow for the cost of housing in the capital.
It is necessary to move far from the centre and it is forbidden for the poorest to return to it in order not to pollute the atmosphere.
The main idea is to keep the exploited in dormitory towns far from tourist centres, along with migrants, madmen and prisoners.
From this physical and mental oppression comes at first consternation, exhaustion, non-living, but by dint of repeated blows man, like an animal, can revolt at any time.
The filmmakers and the artists present in this exhibition each have their own hearts, an angry and aesthetic questioning of the scale of values.
Laurent Quénéhen
EXHIBITION
Opening on Saturday November 4th, Aponia Art Center
Jérôme Avraham Benarroch, Franco Bellucci, Klervi Bourseul, Anibal Brizuela, Julie Dalmon, Odonchimeg Davaadorj, Claude Lévêque, Tina Merandon, Marlène Mocquet, Gwénaëlle Plédran du Boullay,
Eric Pougeau, Vincent Prieur, Jeanne Rimbert, Chloé Silbano.
http://www.brigadedesimages.com/