MIGRANT.E.S - Sélection de films courts - Brigade des Images 2020
Migrants - A Brigade des Images 2020 selection of short movies 
La programmation de films Brigade des Images 2020, Migrant.e.s, s’est arrêtée sur sept films.
Nous avons choisi les courts-métrages les plus divers quant au propos, au traitement de l’image et à l’origine des films.
Ils proviennent de jeunes cinéastes, artistes, simples amateur.ices et peuvent êtres sujets à polémiques.
C’est dans la diversité que se construit un monde et non dans des préceptes imaginaires « d’identité nationale » prétendument historique.
La plupart des pays européens, américains, se sont construits grâce à des vagues d’immigrations successives, elles font partie de leurs richesses et leurs fondements.
C’est ce qu’évoquent ces courts-métrages avec les souffrances endurées par celles et ceux qui tentent de simplement vivre ici ou ailleurs.
En Occident, les chiens sont bien nourris et dorment au chaud, les migrant.es rarement.

In the selection 2020 of the Brigade of Images, Migrants, we have chosen seven short movies, the most diverse short films in terms of purpose,
processing and nationality. They were made and sent by young filmmakers, artists or simple amateurs. They can be subject to controversy.
It is in diversity that we can build a new world, not in supposed historical precepts of national identity.
European and American countries were built by successive waves of immigration. Those are part of their foundations and their energy.
This is what these short films try to relate as well as the suffering endured by the people who just strive to survive, here or there.
In western countries dogs are well fed and sleep warm, migrants rarely do.


Migrants, 60’, 2020
Marine Riguet, Paris Ordinaire, 5’, 2020 (France)
Derrière la ville visible, il y a l’autre ville, la toile de fond brodée quotidiennement par ces exilés qui ne se laissent pas filmer.
C’est leur silence, leur présence hors des traces, qui forment le paysage d’un Paris ordinaire.
Behind the visible city is the other city, the backdrop that is embroidered everyday by the exiles who do not consent to be filmed.
Their silence, their presence outside the traces, form the landscape of an ordinary Paris.


Dawn Westlake, From On High, 7’44, 2017 (USA)
Le film évoque la situation d’une jeune réfugiée syrienne en Europe. Elle rencontre un jeune garçon européen dont le cerf-volant s’est abimé
dans des fils barbelés. Ils sympathisent et construisent ensemble un nouveau cerf-volant qui symbolise peut-être le début d’une longue amitié.
Le film a été tourné en Catalogne, à Barcelone, à la « Sala de Sant Llogari and Collsuspina ».
The film is about a Syrian refugee girl who finds a better life in Europe. It was shot in Barcelona, La Sala de Sant Llogari and Collsuspina, Catalunya, Spain.
The protagonist looks up to see a rainbow kite in the sky. But the rainbow kite crashed against a fence.
They create a new kite that brings them peace and joy, and which, perhaps, represents the beginning of a long friendship.


Cécile Patingre, Sur les hauteurs du Havre, 16', 2017 (France)
C’est une série de 5 courts-métrages, des portraits, réalisés en 2017 en collaboration avec de jeunes migrants dans le cadre d'un atelier de création artistique
au Havre. Ils venaient d'être expulsés du camp de Calais et la réalisatrice les a rencontrés au détour d'une rue au Havre.
Ils ont ensuite été placés dans une structure d’accueil. C'est en "forçant" les portes de ce lieu qu’elle a mis en place cet atelier
et cette expérience qu’elle a partagée avec ces jeunes migrants durant 3 mois.
There is a series of 5 portraits produced in 2017 in collaboration with young migrants. They have been expelled from the camp of Calais.
The filmmaker meets them in a street of Le Havre. They are sent to an administrative structure. She “forces” the doors of this structure
and creates a workshop with them; she shares this 3 months experience with them.


Katya Kan, Parody, 1’30, 2019 (Kazakhstan)
Ce film est une parodie musicale de la culture russe et d'Asie Centrale sous l'influence de l'Islam. Ce vidéo clip amateur évoque avec humour et respect
les contradictions qui surviennent dans le cadre de la mondialisation, de la migration et de l’émancipation des femmes dans ces pays.
It’s a musical parody of Russian end central Asian culture influenced by Islam. This local video clip show with humour and respect the contradictions
between Islam, globalisation migration and emancipation of women in this countries.


Natalia Ludmila, in boats, 5’, 2018, (Mexique)
Ce film évoque les déplacements forcés et l'inquiétude d'une destination incertaine. Le titre du film provient d’un titre de journal :
« 11 enfants, sept femmes enceintes, 123 mineurs non accompagnés ». In boats cherche à appréhender l’expérience de la migration vue du bateau.
Le film évoque ces gens en pleine mer, sur des navires précaires, à la recherche de conditions de vies meilleures, sans même savoir s’ils arriveront un jour.
The bleak reality of forced displacement, and the disquiet of an uncertain destination. The movie in boats originated after reading a stirring newspaper
headline : 11 children, seven pregnant women 123 unaccompanied minors. In boats is searching to visualise the experience of many of the unseen individuals
who find themselves enveloped by this complicated situation. It speaks about the people venturing out to open seas in search of better and more suitable
conditions of life. In precarious vessels, on journeys holding a continuous state of expectancy, and longing for a destination that stands in the balance.


Systaime Thierry Théolier feat. Ania et Le Programmeur, Baiser avec une boat people, 5’, 2008 (France)
Ce court-métrage est une critique acerbe de certains occidentaux qui cherchent des jeunes femmes issues de la migration pour assouvir leurs fantasmes
et créent ainsi un marché du corps à bas coût. Ce film est un anti-clip auto-produit. Comme l’indique le réalisateur, Thierry Théolier :
« L'anti-clip assume la nullité, la laideur, le paradoxe, le dilettantisme, le maniérisme, l'immaturité, la provocation, l'erreur, l'accident
et parfois l'émotion ». 
This short movie is an acerb critic of the men who are looking for young migrants women, creating a low cost human market. This movie is an anti-clip
self-produced. As Thierry Théolier indicates : « The anti-clip assumes the nullity, the ugliness, the paradox, the dilletantism, the mannerism, the error,
the accident and sometimes the emotion ».  


Famille Covaci, Collecte des images par Delphine Bonamy, Isabelle Lassignardie, Adel Tincelin, La folie à Grigny, 20’, 2014 (France)
La Folie Grigny a été réalisé en 2014 avec les habitantes d'un bidonville de Grigny, installé sur le terrain de la Folie, entre deux temps d'expulsion
et le temps d'une trêve obtenue par voie légale et tribunal. Durant deux mois, une dizaine de femmes de la famille Covaci se sont passé un appareil photo
numérique et ont filmé leur quotidien, chacune à leur manière, souvent à l'aide des enfants. Les sous-titres ont été rédigés grâce à l'aide patiente
d'une enfant Covaci et le film a été projeté pour la première fois en juin 2014 sur le terrain de la Folie sous un chapiteau monté par le collectif du PEROU.
« La Folie Grigny » was shot in 2014 with the inhabitants of a Grigny shantytown, installed on a land called la Folie, between two eviction periods and
during a truce obtained through legal and court proceedings. For two months, a dozen women from the Covaci family handed each other a digital camera and
filmed their daily life, each in their own way, often with the help of children. The subtitles were written thanks to the patient help of a Covaci child and
the film was screened for the first time in June 2014 in the shantytown of La Folie under a tent set up by the PEROU collective.


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